Stress et genre : mythe ou réalité ?Le stress et le genre sont deux notions souvent liées. Depuis toujours, la société impose aux hommes et aux femmes des manières différentes de gérer la pression.

Mais ces différences reposent-elles sur des bases scientifiques ? Ou sont-elles seulement des constructions sociales ?

Après une semaine dédié aux « droits de la femme » durant laquelle tout et n’importe quoi a encore été dit, il me semblait nécessaire de revenir sur ce sujet.

Cet article explore donc les stéréotypes de genre dans la gestion du stress. Leurs conséquences et les réalités scientifiques. Il propose aussi des solutions adaptées, notamment avec la sophrologie.

Les stéréotypes de genre dans la gestion du stress

1. Les stéréotypes masculins sur le stress

D’abord, les hommes sont perçus comme plus résistants au stress. Ils doivent montrer de la maîtrise et de la force.

  • Un homme ne doit pas montrer ses émotions.
  • Il gère son stress par l’action et la compétition.
  • Il minimise son stress et l’évite par des distractions (alcool, sport, travail excessif).

2. Les stéréotypes féminins sur le stress

Ensuite, les femmes sont vues comme plus sensibles au stress. Elles doivent exprimer leurs émotions et chercher du soutien.

  • Elles parlent plus de leur stress.
  • Elles gèrent leurs émotions en s’appuyant sur les autres.
  • Elles sont plus sujettes à l’anxiété et aux diagnostics de troubles du stress.

Les conséquences des stéréotypes de genre sur le stress

1. Conséquences sur la santé et la médecine

D’une part, les hommes consultent moins pour des problèmes de stress. Ils répriment souvent leurs émotions. Cela peut mener à des troubles graves comme la dépression ou les addictions.

D’autre part, selon l’ANSM (1), les femmes reçoivent plus de prescriptions d’anxiolytiques. Leur verbalisation du stress les expose à une surmédicalisation.

2. Conséquences du genre en milieu professionnel

Par ailleurs, les attentes de genre influencent la perception du stress au travail.

  • Un homme stressé est vu comme endurant. Une femme stressée est jugée fragile.
  • Les femmes supportent une charge mentale plus lourde. Elles gèrent souvent travail et responsabilités familiales.

Genre et stress : réalité scientifique

1. L’influence biologique du genre sur le stress

D’abord, les hormones jouent un rôle dans la réaction au stress.

  • La testostérone atténue l’effet du cortisol chez les hommes.
  • L’ocytocine favorise la gestion sociale du stress chez les femmes.

Ensuite, le cerveau réagit différemment selon le genre. Certaines régions activées par le stress varient entre hommes et femmes.

2. L’influence sociale du genre sur le stress

Cependant, la biologie du genre ne suffit pas à expliquer ces différences.

  • L’éducation conditionne les stratégies de gestion du stress.
  • La culture et le travail renforcent les rôles de genre.

Conclusion : vers une gestion du stress plus équilibrée

Finalement, le stress et le genre sont liés, mais pas de manière rigide. Les différences viennent surtout des normes sociales. Pour une gestion plus équilibrée, il faut déconstruire ces préjugés.
D’une part, les hommes doivent apprendre à exprimer leurs émotions sans honte.
D’autre part, les femmes doivent être mieux considérées dans leur manière de gérer le stress.

Enfin, des solutions comme la sophrologie offrent une approche adaptée à chacun.

Sources :

(1) : Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), environ 33 % des femmes de plus de 65 ans consomment une benzodiazépine anxiolytique, contre 16 % des hommes du même groupe d’âge.  De plus, en 2015, la prévalence d’utilisation des benzodiazépines anxiolytiques ou hypnotiques était plus élevée chez les femmes (16,6 %) que chez les hommes (9,7 %), quel que soit l’âge.

Bibliographie :

  1. Brannon, L. (2017). Gender: Psychological Perspectives. Pearson.
  2. Matud, M. P. (2004). Gender differences in stress and coping styles. Personality and Individual Differences, 37(7), 1401-1415.
  3. Servan-Schreiber, D. (2003). Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse. Pocket.
  4. Lécuyer, A. (2023). Le Guide du Stress et de l’Anxiété : Comment y remédier ?