Le sommeil n’est pas toujours paisible. Selon les derniers chiffres publiés par l’Institut de veille Sanitaire, les troubles du sommeil toucheraient environ 1 français sur 5.
Cette étude montre également que les femmes sont plus touchées que les hommes (22,2% contre 15,4%) par ces troubles du sommeil et que, si le phénomène augmente avec l’âge, c’est pour mieux retomber après 55 ans. La sophrologie, grâce à des techniques de relaxation, peut vous aider dans les troubles légers.
Le sommeil et ses troubles :
Dans leur étude, « Le sommeil dans tous ses états », le professeur E. Fournier et le Dr Marchand, du département de neurophysiologie clinique de la Pitié-Salpêtrière, donnent une définition très précise de l’insomnie. Pour ces deux chercheurs, on peut parler d’insomnie dès que l’on doit faire face à l’un des symptômes suivants :
- Difficulté d’endormissement avec une période supérieure à 30 minutes,
- Présence de plus de deux périodes d’éveils nocturnes dont la durée dépasse 20 minutes,
- Réveils précoces : 1 h avant l’heure choisie, au moins 3 fois par semaine depuis plus d’un mois et avec conséquences diurnes.
La durée du sommeil n’entre pas en compte dans le travail de ces chercheurs, car elle varie très fortement entre les individus. Si certains nécessitent 10 h de sommeil, d’autres auront parfaitement récupéré après 4 h 30. Nous sommes réellement inégaux face à cela.
L’élément important mis en avant est donc l’efficacité du sommeil, c’est-à-dire sa capacité à « reposer » l’organisme. Cette efficacité se mesure par le rapport entre le temps de sommeil total et le temps passé au lit après extinction de la lumière. Plus la durée nécessaire pour trouver le sommeil s’allonge et plus vos périodes d’éveil sont importantes, moins votre sommeil est efficace et donc réparateur. Cela, quel que soit votre besoin de sommeil. Ainsi, un « petit dormeur, » qui se sera endormi dans les 15 minutes après son couché et aura dormi d’une traitre ses 4 h 30 aura un sommeil plus efficace et plus réparateur que celui d’un « gros dormeur » qui met plus de 30 minutes à s’endormir et se réveille plusieurs fois durant ses 10 h de sommeil.
La sophrologie et le sommeil :
Les techniques proposées par la sophrologie dans le traitement des troubles légers du sommeil visent à augmenter ce facteur d’efficacité de votre sommeil. Différentes techniques de relaxation peuvent être proposées pour réduire l’ensemble des facteurs tels que la durée d’endormissement, le nombre ou la durée des réveils. Chacun de ces troubles pourra ainsi être traité séparément, par le patient lui-même, en fonction de ses besoins réels, et non de façon globale comme lors de l’utilisation de traitements.
La phase d’endormissement pourra être réduite par l’apprentissage d’exercices de respiration abdominale, propice à la relaxation, ou encore un travail sur les tensions musculaires et sur la mise en repos de l’activité intellectuelle, deux éléments propices à favoriser la sensation de bien-être et l’endormissement.
Un bon sommeil se prépare. Les différentes études montrent que se coucher avec l’angoisse de l’insomnie est souvent à l’origine des périodes d’éveils nocturnes. Le sophrologue peut compléter les techniques précédentes par des exercices basés sur la sophro-mnésie, c’est-à-dire la capacité à revenir sur une expérience positive vécue pour y retrouver les éléments mis en oeuvre et les réactiver, et des techniques de futurisation. Ces deux techniques vous permettent de reprendre confiance dans votre capacité à passer une bonne nuit et vous préparent à un moment de repos agréable et réparateur.
Toutes ces techniques, faciles d’apprentissage, sont pensées pour une utilisation pratique et autonome. Après quelques séances, et à condition de pratiquer régulièrement les exercices, vous disposerez des « outils » propres à répondre de façon ciblée à vos propres troubles du sommeil.
Dans de nombreux cas de figure (C.f. « Le sommeil dans tous ses états ») la sophrologie offre une véritable alternative aux traitements chimiques. Cependant, il existe des insomnies qui résisteront à cette approche. C’est le cas des insomnies dites « de seconde partie de nuit », souvent liées à un facteur dépressif. Ce type d’insomnie demande un traitement particulier qui dépasse le cadre de la sophrologie, surtout quand il faut traiter la dépression avant de pouvoir agir sur l’insomnie. Le sophrologue travaillera alors sur avis du médecin traitant, ou thérapeute, et suivra ses indications. La sophrologie retrouvera alors sa place de soin d’accompagnement.
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