La position pour méditer qui vient tout de suite à l’esprit est celle du lotus, ou plus exactement padmâsana. C’est celle que les magazines et les livres mettent en avant.
Cette posture, issue du hâta yoga est également utilisée dans la méditation bouddhique. Pour autant, il faut bien avouer qu’elle n’est ni accessible à tous, ni vraiment confortable pour débuter.
Heureusement pour nous, si cette position a des vertus, elle n’est pas incontournable. Bien utilisée, une chaise peut parfaitement suffire.
Cette semaine, je vous propose donc de découvrir différentes positions, mais aussi comment les rendre confortables et propices à la méditation.
Nous verrons également que, plus que la posture, la position physique dans laquelle vous méditez, c’est l’attitude qui compte.
Quel intérêt ?
Il existe plusieurs positions pour méditer, nous allons les détailler. Mais avant cela, il me semble intéressant de préciser pourquoi, ou plutôt dans quel objectif adopter ces positions.
Méditer demande d’être à l’aise, dans une position confortable, que vous pouvez conserver sur la durée. Par conséquent, autant privilégier les positions qui n’engendrent pas, a priori, de douleurs susceptibles de perturber ces instants précieux.
Par ailleurs, au cours de la méditation, votre souffle aura une grande importance. Ce dernier doit donc être libre et circuler. La position adoptée doit permettre d’établir un rythme respiratoire naturel : calme et puissant, basé sur une expiration douce et longue.
Même si cela arrive, le fait de vous endormir ne fait pas partie de la méditation. Méditer n’est pas se reposer, l’esprit doit rester en éveil et à l’écoute. Pour cette raison, la position allongée est déconseillée.
Pour répondre à ces exigences, la position pour méditer doit donc être une position qui permet de se tenir droit, pour le souffle, sans contrainte ni fatigue.
Position pour méditer : les classiques
6 positions classiques qui répondent à ces critères:
- La célèbre position du lotus
- Le demi-lotus
- La position dite birmane, ou en tailleur
- Seiza (sur un coussin ou un banc)
- La position assise
- Debout
Les 4 premières positions possèdent un avantage indéniable : elles nous incitent naturellement à une rétroversion du bassin. Un basculement vers l’arrière qui positionne naturellement la colonne vertébrale dans une position stable et confortable.
L’inconvénient est qu’elles nécessitent un certain temps d’adaptation. Il faut accepter d’endurer un certain nombre de sensations désagréables avant de pouvoir les adopter naturellement comme positon pour méditer tous les jours. À moins, de les rendre acceptables en les aménageant.
Quelques trucs pour le confort.
Dans la position du lotus, les jambes sont croisées – pied droit sur la cuisse gauche, pied gauche sur la cuisse droite. Dans le demi-lotus, le talon gauche est positionné contre le périnée alors que le droit se positionne au-dessus, au niveau du pubis.
Pour donner un peu de confort à ces positions, vous devez simplement vous arranger pour que vos hanches se retrouvent au-dessus de vos genoux. Pour cela, asseyez-vous sur un coussin, une pile de livres ou ce que vous voudrez.
Le principe est exactement le même pour la position seiza. Dans sa forme classique, cette position nécessite de s’agenouiller sur le sol en pliant les jambes en dessous des cuisses, tout en reposant les fesses sur les talons. Les chevilles sont alors tournées vers l’extérieur du corps, dans une forme légèrement en « V », au fur et à mesure que le dessus des pieds descend pour finir à plat sur le sol. Les gros orteils se chevauchent et les fesses se positionnent entre les talons… une véritable torture pour les articulations les moins aguerries.
Ici aussi, le banc ou le coussin (zafu) rendent cette position « à genoux » beaucoup plus confortable. N’hésitez pas à monter ou descendre, faites des essais, vos articulations vous indiqueront tout de suite si vous avez enfin trouvé LA bonne position pour méditer, celle qui restera confortable durant tout le temps de votre séance.
La position assise.
C’est certainement la position pour méditer que nous pratiquons le plus. Malheureusement, et ce ne sont pas les kinésithérapeutes qui me contrediront, nous sommes souvent mal assis. Non pas en raison de la qualité de la chaise, mais en raison de notre propre posture.
Pour méditer assis, je préfère une chaise la plus simple possible, droite, avec un dossier, mais sans accoudoirs. En effet, les épaules doivent être relâchées et décontractées. En position du lotus, Birmane ou seiza, il suffit de relâcher les épaules. Les accoudoirs, en supportant les coudes et avant-bras, bloquent ce relâchement.
Pour adopter une position confortable, je vous propose de vous pencher en avant, le plus possible, comme pour aller toucher vos pieds, mais sans décoller les fesses de l’assise.
En suite, une fois penché en avant, reculez les fesses jusqu’au fond de l’assise. Finalement, relevez-vous, vous êtes assis bien droit, le bassin en légère rétroversion, comme pour le lotus ou le seiza.
Pour rendre cette position encore plus confortable, vous pouvez glisser un petit coussin dans la cambrure du dos. Il vous permettra de vous appuyer tout en conservant cette position pour méditer.
La position debout
On peut parfaitement méditer dans des endroits où il impossible de s’asseoir : dans les transports, en attendant, dans un lieu public… dans ces conditions, la seule position pour méditer est la positon debout.
Il vous suffit, ici encore, de vous tenir bien droit, les jambes légèrement écartées, les pieds dans la ligne des épaules, les pointes tournées vers l’extérieur. Vous aurez encore plus de stabilité si vous fléchissez légèrement les genoux.
Une autre solution est de méditer en marchant. En calant le rythme de vos pas sur celui de votre souffle et en portant votre attention sur vos pieds, sur le contact avec le sol et la façon dont il se déroule.
L’attitude plus que la posture.
À partir de toutes ces informations, et sous réserve de conserver la contrainte du souffle libre, il ne vous reste plus qu’à trouver la position pour méditer qui vous convient.
N’hésitez pas à en changer, à tester, à transgresser, à adapter. Plus que la position elle-même, c’est votre capacité à l’oublier et à profiter pleinement de votre méditation qui est essentielle.
Cet avis n’est peut-être pas celui des puristes, mais vous avez tout le temps de vous entraîner, d’opter progressivement pour plus d’orthodoxie. Cela sera d’autant plus facile que le plaisir de la méditation sera présent.
Ah, oui, dernière chose, pour la lévitation, je vous ferai un petit tutoriel quand je serais au point. Soyez patient…
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Bonjour Sabine,
Je lis que vous êtes Sophrologue et Hypnothérapeute. J’ai longtemps voulu faire une formation en Hypnose, je suis moi-même Sophrologue. Vous qui connaissez les 2 pratiques pourriez-vous s’il vous plait me dire, selon vous, la différence entre les 2 ?
Bonjour Joceline. Voici un lien qui, je l’espère, apportera une partie des réponses : https://www.relaxationdynamique.fr/hypnose-sophrologie/
Sans oublier de dire que la nature de la sophrologie vient bien de l étude de différentes techniques .
Donc pourquoi pas l intégrer dans d autres concepts visant l écologie et le libre choix,le libre arbitre.
Il y a pas mal de sites de « sophrologues » qui mettent des photos sur leur site avec dès postures yoga et zen, en même une école de formation sophro qui a un affichage en pure style magasins féminins chic. Chacun choisi son marketing en fonction de la clientèle qu’il veut attirer. Caycedo n’a pas pensé à protéger le mot sophrologie et du coup on l’associe à plein d’autres choses. C’est désormais au client de faire la différence dans tous ce fatras. Mais ceci devient de plus en plus difficile.
Entièrement d’accord, mais tenons compte que tout est relié, rien n est disociable, et que chacun a son propre mode de fonctionne cognitif .
Le choix d une méthode ne doit pas se restreindre à une analyse de la technique mais à son propre ressenti, le principal étant de se sentir bien, en accord avec soi dans sa propre pratique.
La diversité permet un plus large choix pour chacun, autant le thérapeute que le client .
C est ce là, à mon sens, la liberté et la pédagogie.
Merci sabine, pour ce travail, il est utile.
J ouvre un groupe de méditation, d accès gratuit pour toutes personnes présentent dans un groupe de sophrologie ou pas, afin d initier à la méditation ou de renforcer l intégration en sophrologie. Et peut être, de permettre de mieux comprendre les bienfaits individuels de la relaxation et du partage en groupe.
Je constate que de plus en plus de monde se questionne sur la méditation et on envie « d essayer ». CONFIANCE !
J’y travaille, j’y travaille… mais j’ai du mal.